Le pilote
Roule en moto depuis 1986. La première moto : 400XJ conservée
quelques mois puis abandonnée au profit d'une "plus grosse et
plus routière". Ce fut une vieille BM (un R100RS) de la fin des
70's que j'ai amené jusqu'au bout (bielle coulée). Elle consommait
un bidon d'huile (2l) sur un trajet Bordeaux-Paris. Et c'est chez BMW que
j'ai acheté mon 1er GTR en 1989 (mais jusqu'à présent,
je n'avais pas d'appareil photo numérique et je suis bien trop flemmard
pour numériser
les anciennes épreuves)(le 11/1/2006, soit 16ans plus tard, je retrouve
copie de sa carte grise... La voici). Je passe
sur les détails
puisque jusqu'à
présent et encore pour un certain temps, je roulerais sur ces "béhèmes
du pauvre" : autant voire encore plus confortable qu'une béhème
de même catégorie, nettement moins chère à l'achat
comme à l'entretien, et un agrément moteur que l'on ne retrouve
pas à ma connaissance sur les allemandes (faudrait quand même
que j'essaie un jour leurs nouveaux modèles).
Mes motos ont roulé par tous les temps et partout : elles ont connu
la neige en passant certains cols des Pyrénées, l'écrasante
chaleur de l'été espagnol et portugais,
la flotte des hivers bordelais (eh oui, la région
est plutôt "liquide(s)"),
le vertige des Alpes suisses, la canicule de l'été 2004 en
République Tchèque...
Les quatres souvenirs les plus mémorables :
- Près de Pau, une tempête de neige en sortant de boite (de
nuit) à
4h00 du mat et 35km à faire pour rentrer au bercail. Levez l'écran,
la neige vous fait battre des paupières. Baissez l'écran,
...mais où est la route ??? Et puis 35 bornes en 2ème avec
les jambes
écartées pour faire office de roulettes, c'est vachement embêtant
!!! Je le ferais plus, promis.
- Le passage du col d'Andorre en plein hiver (y a k'les fous pour faire ça).
Ca s'annonçait mal dès le matin puisque la tente, une fois
roulée,
avait un diamètre 4 fois plus important que d'habitude. Le tapis de
sol en caoutchouc était gelé et refusait de se plier correctement.
Après avoir gratté le givre sur la selle, départ pour
l'Andorre. Aïe Aïe Aïe ! C'était à l'époque
de mon Flat Twin et heureusement : tous les 2km maxi, il fallait faire
un arrête "réchauffage des mains sur les cylindres".
En fait, le Boxer doit avoir été étudié spécialement
pour ça (c'est la raison pour laquelle il dépasse de chaque
coté du carénage). Enfin, je le ferais plus non plus (c'était
en 87 je crois).
- Un déménagement Paris-Bordeaux avec un R100RS. C'était
en juillet 1989 (juste avant qu'elle ne rende l'âme, elle n'a peut-être
pas aimé). Derrière le pilote, les bagages, petite télévision
comprise, dépassait d'au moins 10cm le haut de mon casque. Le Krauser
de gauche venait d'être éventré le matin par une
auto sur le périph et j'avais mis un carton pour maintenir les
fringues (heureusement récupérées sur ce fameux
périph).
Les angles des cartons attachés sur le réservoir me sciaient
les biceps tandis que mon regard était incapable de voir à moins
de 3m devant la moto (y a pas de carton transparent). Si je retrouve un
jour la photo, je la scane et je la met sur ce site (pour l'instant, pour
les ceusses qui croient qu'une moto ça ne peut rien transporter,
ben v'là
ma dernière imprimante sur la GTR ). A faible vitesse (80 environ
je pense), c'est très
long 600 bornes !!! Mais il fallait préserver
l'autonomie car tout sortir pour faire le plein n'était pas une synécure
et puis en plus la bête était très difficile à
dompter. Le poids à l'arrière rendait la direction extrêmement
imprécise. D'ailleurs j'ai failli prendre la rembarde de sécurité
au péage de sortie (Virsac - 33). Mais fallait voir la tête
des automobilistes qui me doublaient... De nombreuses têtes se sont
retournées.
Encore heureux que les hommes de la maréchaussée n'aient pas
croisé mon chemin ce jour là. Et ben, ça non plus je
le f'rai plus. C'est promis aussi !!! Avec le recul, on s'aperçoit
que la jeunesse est bien ignorante des dangers.
- Le rallye GCE 2003 en Autriche : au sein du groupe "rapide",
j'ai augmenté la "bande utile" de mes pneus de plus d'un
centimètre
de chaque coté des traces d'usure habituelle. Et jamais les repose-pieds
y touchent !!! (enfin... Depuis ils ont touché plusieurs fois dans les Pyrénées...)
Le DR800 qui me permet de rouler "à 2 roues" durant la réfection de mes soupapes
(2006)
MAJ le
26-Mai-2006